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Collectif artistique TRACES MULTIPLES

En 2008, des artistes et amateurs d'art issus de diverses cultures ont décidé de se regrouper en un collectif, qu'ils ont appelé ...

vendredi

Le cri est devenu le symbole de l'homme moderne


Le cri

Edvard Munch, 1910

Tempera sur bois. 

83.5 x 66 cm 

Oslo, Musée Munch 





L'œuvre de Munch découle d'une inspiration spontanée, révoltée et passionnée jaillissant en couleurs criantes. À mi-chemin entre Symbolistes et Expressionnistes, il se battit désespérément contre ses démons, qui quelquefois sont également les nôtres. Nous partageons aussi quelque chose avec le personnage central du tableau. Et, si nous n'entendons pas de cri de désespoir, du moins percevons-nous un cri du cœur.

Je marchais le long d'un chemin avec deux amis.
Soudain le soleil se coucha.
Je le ressentis comme un soupir mélancolique.
Le ciel devint tout à coup rouge couleur de sang.
Je m'arrêtai, et épuisé à mort m'adossai contre une barrière.
Je vis le ciel enflammé, le fjord et la ville étaient inondés de sang et ravagés par des langues de feu.
Mes amis poursuivirent leur chemin, je tremblais d'angoisse.
Et je sentis la nature traversée par un long cri infini".
Dans la version de 1893 comme dans les suivantes, rien d'extérieur ne donne la clé de l'horreur que suscite le cri. Le sujet, un homme ou une femme, regarde au-delà de nous. Se tenant les oreilles, il peut à peine entendre les pas affaiblis des deux silhouettes qui s'éloignent. Ayant le dos tourné, il ne peut voir non plus les deux bateaux ou le clocher de l'église distante qui pourrait compenser son complet isolement. Les couleurs employées sont naturelles : eau bleue, terre brune, végétation verte et ciel rouge. La disposition par bandes, qui donne à la composition son intensité et son mouvement tourbillonnant pour en faire un tout, peut évoquer la visualisation d'ondes sonores ou à une extériorisation de forces et d'énergies comme la célèbre Nuit étoilée de Van Gogh.

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